Peut-on refuser un test salivaire au travail ?

La mise en place d’un test salivaire au travail peut susciter des craintes, des incompréhensions et des résistances de la part des employés. Il est important que les démarches soient réalisées correctement. Pour ce faire, il vaut mieux que le dirigeant d’entreprise se tourne vers un cabinet spécialisé.

La loi relative au recours au test salivaire au travail

Le recours au test salivaire au travail a pour but de lutter contre l’augmentation de la consommation de drogue et de substances psychoactives dans le milieu professionnel. D’ailleurs, le conseil de l’Etat autorise cette procédure en entreprise à condition qu’elle soit réalisée par un supérieur hiérarchique. Le test salivaire au travail contribue à repérer de façon immédiate des produits stupéfiants ou de révéler rapidement la consommation récente de stupéfiants.

Selon des études récentes, la majorité des accidents professionnels sont causés par l’addiction des employés à des produits stupéfiants. De nos jours, il s’agit d’un véritable fléau pouvant toucher toutes les entreprises, peu importe le secteur d’activité. Pourtant, la consommation régulière de drogues et de stupéfiants peut vite troubler le bon fonctionnement d’une entreprise, si le dirigeant ne prend pas des dispositions rapidement. En effet, un employé sous l’emprise de la drogue représente un grand danger tant pour l’entreprise que pour l’employeur, mais aussi pour lui-même et ses collègues. D’où, la nécessité de recourir au test salivaire au travail.

A noter que le test salivaire au travail ne nécessite en aucun cas l’intervention d’un médecin du fait qu’il ne s’agit pas d’un examen de biologie médicale. En d’autres termes, toute personne habileté dans l’entreprise (notamment un supérieur hiérarchique) est autorisée à pratiquer un test salivaire au travail. Toutefois, ces personnes sont obligées de ne pas divulguer le résultat du test, sauf à la personne concernée. En d’autres termes, la personne désignée pour pratiquer le contrôle salivaire en entreprise est tenue au secret professionnel. Cependant, une autre personne habileté peut être présente pendant le test pour confirmer le résultat reçu.

L’utilisation du test salivaire au travail

Il est interdit de faire un test salivaire en entreprise à l’improviste. Cette procédure doit être intégrée dans le règlement intérieur ou régie par une note de service. Le test salivaire de drogue est régi par règles individuelles ou collectives. Ainsi, le contrôle ne concerne pas forcément l’ensemble des salariés. L’employeur doit apporter des justificatifs relatifs aux risques afin de déterminer les catégories des salariés qui feront l’objet du test salivaire au travail. Dans la majorité des cas, les salariés ciblés par ce type de test sont les conducteurs de véhicules de l’entreprise, les personnes qui sont amenés à manipuler des produits ou de matériels dangereux, les personnes dont leurs postes requièrent une grande capacité intellectuelle, etc. En tant que responsable de la sécurité au travail, le chef d’entreprise est dans l’obligation de sensibiliser aux conduites addictives. Cela fait référence à la consommation de cannabis, la consommation d’alcool et la consommation de stupéfiants en général.

Qu’en est-il des salariés ?

Les salariés concernés par le test ne sont pas autorisés à refuser le test salivaire au travail, à la demande de leurs supérieurs hiérarchiques. Selon le Conseil d’Etat, toute personne refusant de se soumettre à un test salivaire au travail peut subir des sanctions disciplinaires. Cette sanction peut conduire au licenciement. D’ailleurs, avant de procéder au test, l’employeur est tenu d’ informer les salariés sur les conséquences liées à la consommation de stupéfiants que ce soit sur les lieux de travail ou dans la vie en général. En procédant ainsi, il peut mettre en place au préalable des mesures de prévention. Certaines entreprises proposent aussi des stages de formation de sensibilisation aux addictions.